Bienvenue au début d’une aventure inégalée dans l’un des espaces naturels les plus impressionnants et vitaux pour l’écosystème mondial : le Parc Amazonien de Guyane, créé en 2007. Cet article vous guidera à travers un voyage détaillé de ses jungles luxuriantes, de ses rivières sinueuses et de la riche culture indigène qui l’entoure. Vous découvrirez pourquoi ce parc est non seulement une destination incontournable pour les amateurs de nature et d’aventure, mais aussi un point focal critique pour la conservation et l’étude scientifique. Préparons-nous pour une exploration qui promet d’être aussi éducative que passionnante.
Table des matières
- 1 Histoire du Parc Amazonien de Guyane
- 2 Organisation et Extension Territoriale
- 3 Localisation Géographique
- 4 Surface Totale Protégée
- 5 Géographie et Climat
- 6 Flore et Faune
- 7 Cultures Indigènes
- 8 Excursions Recommandées
- 8.1 Ascension du Mont Galbao pour voir la Canopée de la Forêt
- 8.2 Observation de la Loutre Géante dans la Baie de la Rivière Mémora
- 8.3 Excursion en Bateau à travers le Labyrinthe des Abattis Cottica
- 8.4 Excursion dans les Montagnes Couronnées
- 8.5 Visite de l’Art Rupestre de la Roche Mamilihpan
- 8.6 Écoute des Contes dans le Sud de la Guyane Française
- 9 Activités Gastronomiques
Histoire du Parc Amazonien de Guyane
L’histoire du Parc Amazonien de Guyane remonte au Sommet de la Terre de Rio en 1992, où le projet a été initié le 4 juin de cette année sous la direction de François Mitterrand. Cela a été réalisé par un protocole d’accord signé par les présidents des assemblées régionales et départementales, ainsi que par les ministres de l’Environnement, des Territoires d’Outre-Mer et de l’Agriculture et des Forêts. Cette initiative a donné naissance à la Mission pour la Création du Parc National de Guyane en 1993.
Un premier projet présenté fin 1995 a été rejeté en décembre 1997 en raison d’une consultation insuffisante avec les populations locales.
Le 21 juin 1998, les accords de Twenké ont reconnu les droits des populations amérindiennes et bushinengués vivant dans les limites du futur parc.
Le projet final a été présenté début 2006, et le 13 mars, le décret relatif à la création du Parc National de Guyane, également connu sous le nom de Parc Amazonien de Guyane, a été publié au Journal Officiel.
Malgré les réticences de plusieurs acteurs impliqués dans le projet, tels que le conseil général et régional, la création du parc a été officialisée par décret le 28 février 2007. La première réunion du conseil d’administration a eu lieu le 7 juin 2007.
Organisation et Extension Territoriale
Le Parc Amazonien de Guyane est un établissement public à caractère administratif (EPA), une personne morale de droit public dont l’organe central est le conseil d’administration, soutenu par un conseil scientifique et un comité de vie locale.
Le parc englobe une zone centrale de 20 300 km² où la protection est maximale, et l’orpaillage est interdit. Cependant, le territoire des Wayanas et des Tekos de Maripasoula n’est pas inclus dans cette zone, malgré la demande faite par ces communautés indigènes avant la création effective du parc.
Avec le Parc National des Montagnes du Tumucumaque, qui borde le Brésil et a une superficie similaire à celle de la Suisse (3 846 429,40 ha / 38 464 km²), le Parc Amazonien de Guyane constitue la plus grande aire protégée de forêt tropicale au monde.
Localisation Géographique
Le Parc Amazonien de Guyane est situé dans la vaste région de la Guyane française, un département d’outre-mer de la France, niché en Amérique du Sud. Avec des coordonnées géographiques de 2°50’18″N de latitude et 53°46’20″O de longitude, ce parc est immergé dans la luxuriante forêt amazonienne.
Surface Totale Protégée
Le Parc Amazonien de Guyane, également connu sous le nom de Parc Amazonien de Guyane en français, est un parc national de premier plan de la Guyane, qui a renoncé à son statut de colonie en 1946 pour devenir un département français.
Le parc amazonien a été créé pour préserver la vaste forêt amazonienne située dans la région de la Guyane française. Ce parc se distingue comme le plus grand au sein de l’Union européenne et se classe parmi les plus grands parcs nationaux du monde.
L’accès à la zone protégée depuis la côte ou d’autres moyens terrestres est limité, l’accès n’étant possible que par avion ou par bateau.
La zone protégée couvre un total de 20 300 kilomètres carrés dans la zone centrale, où une protection complète est mise en œuvre, et 13 600 kilomètres carrés supplémentaires dans une zone de protection secondaire. Ensemble, l’extension protégée s’étend sur une superficie totale de 33 900 kilomètres carrés de forêt tropicale luxuriante.
Géographie et Climat
Le Parc Amazonien de Guyane s’étend sur une vaste zone, offrant une mosaïque de paysages allant des jungles denses aux puissantes rivières. Le climat tropical humide assure une biodiversité luxuriante, avec des températures variant peu tout au long de l’année, créant un paradis pour la flore et la faune.
Flore et Faune
Le parc de la Guyane abrite une remarquable diversité d’espèces. Il compte environ 1 200 espèces d’arbres, sur les 1 700 existantes en Guyane. Parmi les plus communes figurent les familles Lecythidaceae, Sapotaceae, Fabaceae, Burseraceae, Chrysobalanaceae et Lauraceae. Ce vaste territoire comprend une variété de forêts, des zones plus sèches au sud, abritant des lianes, des bambous et des membres de la famille des Burseraceae, aux zones plus humides, principalement dominées par des palmiers de sous-bois.
En ce qui concerne la faune, le parc abrite une grande diversité d’animaux. Environ 90 espèces d’amphibiens, 133 de reptiles, 520 d’oiseaux et 182 de mammifères ont été recensées, y compris de nombreuses espèces de chauves-souris. De plus, environ 200 espèces de poissons d’eau douce ont été identifiées. Certaines espèces, telles que l’Anomaloglossus degranvillei et le saki satan, sont considérées comme prioritaires pour les efforts de conservation en raison de leur statut menacé.
La faune invertébrée est également notablement diversifiée, bien que pas entièrement connue dans toute la région de la Guyane. En 2015, une expédition scientifique dans le massif de Mitaraka, organisée par le Muséum National d’Histoire Naturelle, a révélé plus de 200 nouvelles découvertes pour la faune guyanaise, dont 127 espèces auparavant inconnues de la science.
Cultures Indigènes
Les communautés indigènes vivant dans et autour du Parc Amazonien sont les gardiennes d’un savoir ancestral sur la nature et la durabilité. Leur relation avec la terre est un exemple de coexistence harmonieuse méritant reconnaissance et respect.
Les visiteurs auront l’opportunité d’apprécier par eux-mêmes la diversité des connaissances et compétences traditionnelles de chaque communauté. Plus que de simples techniques, ils découvriront différentes perceptions du monde coexistant. Chaque communauté a sa propre langue et ses expressions culturelles spécifiques, où la nature joue un rôle fondamental. De plus, divers modes de vie peuvent être observés, avec leurs propres systèmes de gouvernement et d’organisation sociale, une variété de rituels, de modes de transmission, de cuisine et de peintures corporelles.
Excursions Recommandées
Le parc offre une variété d’activités, de la randonnée sur les sentiers de la jungle au canoë sur des rivières cristallines. L’observation des oiseaux et des animaux sauvages est une expérience inoubliable, permettant aux visiteurs de se connecter profondément avec la nature.
Ascension du Mont Galbao pour voir la Canopée de la Forêt
À Saül, le sentier du Galbao mène à la montagne du même nom, l’un des plus hauts sommets de la Guyane française. Une partie du sentier court sur de splendides crêtes qui dominent la canopée de la forêt, entourée d’une forêt en pente aux troncs majestueux, à la flore riche et à un sous-bois clair dégageant un arôme enivrant. Ce sentier non balisé présente des dénivelés importants et nécessite une bonne condition physique, ainsi que des provisions pour camper dans la forêt avec un guide pour au moins 3 jours et 2 nuits.
Observation de la Loutre Géante dans la Baie de la Rivière Mémora
À environ 20 kilomètres au sud du village de Camopi se trouve la baie de la rivière Mémora, un véritable sanctuaire de biodiversité. Cette rivière, un affluent de la rivière Oyapoque qui sert de frontière naturelle avec le Brésil, a échappé aux effets néfastes de l’orpaillage illégal.
Pour cette raison, il est courant d’observer des loutres ou des singes-araignées (kwata) nageant dans ses eaux cristallines. De plus, il est possible d’accéder à pied à l’île du Mont Susu Bella, une colline émergeant de la forêt équatoriale. Cet endroit est un véritable paradis d’orchidées et d’oiseaux rares, et il abrite également un site archéologique avec de nombreux artefacts des anciennes civilisations amérindiennes.
Excursion en Bateau à travers le Labyrinthe des Abattis Cottica
À environ quinze kilomètres au nord du village de Papaïchton, de nombreux rochers aux couleurs pastel jalonnent le cours de la rivière Maroni. Les aventuriers en canoë doivent naviguer prudemment à travers ce labyrinthe fluvial, où des eaux calmes alternent avec des rapides dangereux. Les Abattis Cottica, reconnus dans l’inventaire national des sites naturels et monuments en 2011, offrent un paysage spectaculaire dominé par la puissante montagne Cottica, culminant à 730 mètres au-dessus du terrain environnant.
Excursion dans les Montagnes Couronnées
Les montagnes couronnées sont des vestiges précolombiens situés sur les collines et les sommets des montagnes, avec un fossé défensif. En Guyane française, environ soixante-dix de ces sites ont été identifiés, permettant une meilleure compréhension de l’histoire de l’Équateur et améliorant les visites touristiques.
Ce sont des endroits discrets et peu connus qui apparemment ont été habités pendant de longues périodes par des communautés humaines. Parmi d’autres preuves des cultures amérindiennes précolombiennes qui peuvent être appréciées, se distinguent des milliers de polissoirs trouvés principalement sur les rives des rivières, ainsi que des roches gravées et quelques peintures rupestres.
Visite de l’Art Rupestre de la Roche Mamilihpan
Dans la région sud-ouest de la Guyane française se trouve la Roche Mamilihpan, une île colline préservée de l’intervention humaine. L’un des murs de cette formation rocheuse est orné de peintures rupestres, qui constituent une preuve de la présence humaine précolombienne dans la région. Des recherches scientifiques récentes ont mis en évidence son importance archéologique, avec la découverte passionnante de fragments de céramique et de sentiers anciens menant à un plateau voisin.
Écoute des Contes dans le Sud de la Guyane Française
Les communautés indigènes amérindiennes et bushinenguées du sud de la Guyane française maintiennent une profonde connexion à la terre, comme en témoignent leurs nombreuses légendes et mythes qui offrent différentes perspectives du monde et de la nature. Ces récits ancestraux sont transmis de génération en génération pour rendre compte de la création et raconter des événements historiques, la nature jouant un rôle fondamental dans chacun d’eux.
Activités Gastronomiques
Apprendre à Cuisiner le Manioc
Le manioc est l’aliment de base des habitants du Parc Amazonien. Son tubercule est cultivé selon des techniques agricoles traditionnelles et offre une large gamme de textures et de saveurs : kwak (semoule), casabe (galette), tapioca (amidon), cachiri (boisson fermentée), entre autres. Sa préparation et sa culture, réalisées en communauté et en coopération, impliquent des connaissances traditionnelles. Certains outils en osier, tels que le tamis, le sibucán ou le ventilateur, sont spécialement fabriqués pour transformer cet aliment.
Déguster le Cacao Amazonien
Dans le sud de la Guyane française, un groupe d’agriculteurs produit du chocolat au cœur de la forêt amazonienne. La variété préférée est le cacao de Guyane, une espèce sauvage qui offre une saveur particulièrement forte mais légèrement amère. Il est cultivé uniquement en Guyane française, en harmonie avec la biodiversité locale, dans des systèmes agroforestiers et une agriculture familiale. Ces caractéristiques font du délicieux chocolat "Pure Guyane" un produit très apprécié.
Découverte de l
‘Art des Pirogues du Maroni
Les pirogues en bois de la rivière Maroni sont un élément fondamental des connaissances des communautés bushinenguées de la Guyane française. Capables de transporter des passagers, des tonnes de marchandises, et même des véhicules endommagés ou des hélicoptères, elles se comptent par centaines le long des rives. Leur navigation, qui nécessite une profonde connaissance de la rivière par les piroguiers, ainsi que la fabrication des pirogues, respectent un processus traditionnel et minutieux, composé de gestes ancestraux.